Ces ouvrages sociaux multi-usages procurent des avantages et bénéfices variés aux populations des localités concernées.
Six mares artificielles avec château d’eau à énergie solaire ont été aménagées suivant l’approche à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) dans les localités de Nigué (commune de Goulfey), Sororo (commune de Logone Birni), Biang et Miremie (commune de Makary), Zagara et Kadam (commune de Zina). Chacun de ces ouvrages comprend plusieurs compartiments et équipements aussi importants, les uns que les autres. Ce sont notamment : un bassin de rétention de grande papacité qui sert de stockage des eaux issues du ruissellement pendant la saison des pluies ; un bassin de sédimentation permettant la décantation de l’eau de ruissellement avant son déversement dans le grand bassin ; un canal d’amenée qui achemine les eaux de ruissellement vers le bassin de sédimentation ; un canal de remplissage permettant à l’eau décantée de passer du bassin de sédimentation vers le bassin de rétention ; un canal d’évacuation du trop plein situé en aval et une digue de clôture qui ceinture les deux bassins, empêchant l’envahissement des bassins par les eaux sauvages. Y sont également associés des abreuvoirs à bétail en béton armé, un forage, un château d’eau de bonne capacité, une borne fontaine, une motopompe et un générateur photovoltaïque. Des mesures de sécurisation et d’intégration environnementale n’ont pas été négligées, avec la construction d’une clôture partielle et la végétalisation des abords.
Deux autres mares artificielles ont été aménagées dans les localités de Nkidam et Docdori, comme ouvrages connexes associés au projet de réhabilitation de la route Kousseri-Logone Birni-Zimado. Par ailleurs, dans une dizaine de localités traversées par la route Maltam-Bodo-Makary, certaines zones d’emprunt ont été transformées en fosses de rétention d’eau, aménagées par l’entreprise en charge de l’exécution des travaux, à la requête des populations bénéficiaires.
Retombées positives
Dès la mise en fonctionnement des mares artificielles, les populations bénéficiaires ont commencé à cueillir les premiers fruits. La pêche qui y est pratiquée génère des recettes en termes de millions de francs Cfa, d’après les témoignages des principaux bénéficiaires. Les populations se frottent les mains. Ces infrastructures sociales contribuent ainsi à l’amélioration substantielle de la production agropastorale et des conditions de vie des populations dans les communes hôtes, à travers l’augmentation de l’offre des ressources en eau pour les éleveurs, les pêcheurs et les agriculteurs, tout en renforçant leur résilience face aux impacts du changement climatique.
ABAKOURA MAHAMAT et
HABIBATOU MAHAMAT LAMINE






